Le début d'année aux États-Unis sonne le glas pour le traitement des impôts. Et pour la plupart, c'est signe d'argent à recevoir de la part du gouvernement... jackpot?!
Jusqu'ici nous avons eu affaire à deux types d’impôts : l’impôt fédéral (États-Unis) et l’impôt de l'état (Californie pour nous).
Ces deux impôts sont bien différents, tout comme les régulations qui vont avec. Les règles régissant l'impôt fédéral sont communes à tout le monde sur le sol américain. Cet impôt correspond en moyenne à 20% du revenu pour les classes moyennes.
A cet impôt vient s'ajouter un autre impôt, "state taxes", déterminé par chacun des 50 états de manière autonome. En Californie, l'état nous demande environ 10% de nos revenus, mais tout dépend encore une fois de la tranche salariale dans laquelle on se situe.
Voici un exemple qui démontre bien que les deux sont vraiment gérés séparément.
La France et les Etats-Unis ont tous deux signé un traité rendant tout expatrié français avec un visa J1 comme Po', exempt de payer l'impôt fédéral.
La Californie quant à elle n'a pas signé ce traité et en tant qu'état souverain, elle se moque éperdument de savoir si vous êtes français ou pas. Par ici la monnaie...lol
Bien évidemment tout citoyen américain paie des impôts. Mais aux yeux de l'IRS, Internal Revenue Services, sont considérés américains tous ceux vivant sur le sol plus de 90 jours. C'est ce qu'on appelle les "tax citizens"...
A noter que lorsque nous sommes ou devenons citoyen américain à part entière, et pas uniquement aux yeux de l'IRS, nous sommes redevables fiscalement, et durant le reste de nos jours, de tout revenu perçu où que ce soit sur le globe. Autrement dit, un américain vivant à Dubaï depuis 25 ans, paie toujours des impôts aux Etats-Unis sur le salaire qu'il reçoit actuellement à Dubaï...
En fonction du contrat que l'on signe (W2 : salarié, 1099: indépendant...) les impôts sont prélevés différemment.
Mais pour faire simple, les Etats-Unis ont opté de manière générale pour le prélèvement à la source (pour les détendeurs de W2 comme nous en tout cas), contrairement à la France.
De ce fait chaque salaire que l'on reçoit sur notre compte en banque est vraiment à nous. Fini de se dire qu'on doit mettre de côté pour les impôts. Et ça fait quand même du bien ça !!
Dans ce but, au moment de le signature du contrat, le nouvel employeur nous demande de remplir des papiers exprès avec des renseignements basiques tels que le salaire que l'on va recevoir et le nombre de "dépendances" (personnes à charge, loyer...).
Il faut savoir que la valeur que l'on indique à cet effet est très importante et est laissée à votre appréciation. De 0 à 10 (en général), chaque personne est libre de mettre ce qu'elle veut.
Plus on déclare de dépendances, moins le montant des impôts prélevés sur le salaire chaque mois sera élevé.
Cependant arrivé à la nouvelle année, il faut faire le bilan...et si on reste dans l’honnêteté fiscale, tout ce qui n'a pas été payé pendant 12 mois doit sortir de nos poches...
Mais de manière générale, rares sont ceux qui choisissent cette technique. Les américains vont préférer jouer la stratégie inverse: ne pas déclarer de dépendances et payer un montant maximum (sans trop exagérer toutefois) d’impôts toute au long de l'année, pour arriver au moment de faire les comptes et recevoir un cadeau de billets verts de la part de l'oncle Sam...d'où le nom de "refund season"!
Ce slogan est d'ailleurs utilisé par une célèbre agence d'avocats spécialisée dans les impôts. Et tout leur marketing est basé là-dessus. La déclaration d’impôts étant vraiment très complexe, les américains se tournent tous vers des sociétés d'avocats qui vont faire le boulot.
H&R Block est la plus populaire, numéro 1 aux Etats-Unis, des sociétés de ce type. Si populaire qu'elle a créée une loterie pour ses clients. Toutes personnes qui fera appel à eux pour sa déclaration sera automatiquement inscrite à la loterie. Un mois plus tard, 32 000 personnes seront tirées au sort pour recevoir 1000$ par jour pendant 1 mois!!
Elle est pas belle la vie !
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