Expatriation

Comment déménager aux USA ? Le rêve américain


Beaucoup d’entre vous se sont déjà posé (ou se posent) la question. Sinon vous ne seriez pas en train de lire cet article.

On s’est effectivement penché sur cette question après notre premier voyage en commun à travers l’ouest américain. Deux ans plus tard, à nous le doux soleil de Californie !!



Notre grand saut, enfin presque...

La réponse est plus ou moins simple. Plus simple en tout cas que ne le sont les procédures.
Il existe trois types principaux de personnes éligibles à l’obtention d’un visa pour les Etats-Unis :

1-Les personnes possédants une très grosse somme d’argent.
2-Les personnes reconnus dans leur pays d’origine pour avoir des compétences particulières.
3-Vous avez trouvé un travail sur les terres de l’Oncle Sam !!

Nous on a opté pour la troisième option…ça nous donnait un plus grand challenge, lol…

Etant donné son statut particulier, Po’ s’est tournée vers la MLF (Mission Laïque Française) pour pouvoir postuler en tant que professeur un peu partout aux Etats-Unis.
Après plusieurs entretiens nous avions le choix entre deux destinations. Mais la décision était déjà prise : L.A. guys!!
Po' avait donc son billet d’entrée.
Et moi dans tout ça ? Pour pouvoir la suivre, le plus simple et la plus sûre c’était de se marier et de chercher du travail sur place.

On a donc décidé de se marier un 21 juin (jour de l’été…héhé) et à partir de là tout s’est enchainer super vite : Rendez-vous à l’ambassade américaine, achat du billet d’avion, déménagement et The Big Day !!
 


Démarches pour les Visas


Pas forcément évident de s’en sortir avec toute cette paperasse, mais avec un peu de rigueur, de patience et de bonne humeur : Yes, we can!
 
 
 
Dans notre cas, l’école de Po’ a fait appel à une fondation pour aider dans le processus d’obtention des visas. Première étape, remplir un dossier avec toutes les informations identitaires basiques afin de recevoir le célèbre DS-2019. Premier document au nom incompréhensible  d’une longue série.

Ce DS-2019 nous permet de remplir un nouveau dossier sur le site de l’ambassade américaine. Nom du dossier : DS-160. On pourrait aussi appeler celui-ci « Demande officielle de visa ». Et oui, rien n’est encore sûr. Mais cela n’empêche pas de devoir payer des frais tel que le SEVIS I-901.

Fin juin, prise de rendez-vous avec l’ambassade à Paris. Tout notre dossier est prêt. Faut juste passer le « test » de l’entretien avec deux personnes  et le reste du temps on a regardé la télé dans la salle d’attente. Prise d’empreintes, vérification du dossier, réponses à quelques questions en anglais (of course…) et deux heures de temps…voilà qui est fait. Reste à attendre de recevoir nos passeports qu’on a laissé.

Deux jours plus tard (roulement de tambour)…le fameux sésame est collé sur chacun de nos passeports.

Le déménagement


La partie de plaisir dont on se serait bien passé. L’envie de prendre un sac à dos, nos billets d’avions en poche et de partir à l’aventure, tout reconstruire ailleurs était vraiment bien tentante.

Pourtant on a décidé de se lancer dans un déménagement !! Mais attention, léger quand même…il a bien fallu faire du tri : c’est d’ailleurs là que les choses se corsent et que les disputent surviennent…

Un mot d’ordre : Patience et tranquillité. Bon je sais ça fais deux mots!!

La méthode qu’on a opté me parait pas mal, après chacun sa technique, le but étant le même : payer le moins cher possible les bagages supplémentaires…


Home made cookies... 
1ere étape - Déterminer un nombre maximum de bagages à emmener avec ses « souvenirs ».

2eme étape - Faire un tour d’appartement et lister les choses que chacun aimerait bien emmener.

3eme étape - Tenter de faire entrer ces objets déterminés dans le nombre préétablis de bagages. Et par la même occasion se rendre compte qu’on n’a peut-être pas besoin d’emmener tout ça.

4eme étape - Un nouveau tri a été fait. Le nombre de valises souvenirs a été respecté. Que la fête commence !!!

5eme étape : Party Day !! - Inviter un max de copains pour démonter tous les meubles, et empaqueter tout ce qui reste dans l’appartement. Au passage tri de ce qui va à la poubelle et dont on ne sert plus vraiment. Mais qu’ils sont fous ces amis !! Oui un peu…mais en récompense on offre des home made cookies…et oui déjà un petit air ricain… : D


Au final? On s’en sort avec 4 valises (3 de vêtements et  1 de souvenirs), deux sacs à dos et un sac de console chargé au dernier moment avec ma Xbox chérie… D’ailleurs pour l’anecdote, c’est assez atypique d’allumer sa console pieds nus à l’aéroport (voir règles de sécurité pour les vols à destinations des USA).
 
 

A la recherche d’une location / Looking for a lease


Nouveaux mots, nouvelles façons de penser...les choses sérieuses commencent par-là!!

A vrai dire la recherche d’appart avait déjà commencé plusieurs mois avant le départ. Mais à la mode cool et détendu «On a le temps!! Relax, Max».

Arrivés ici, c’est une toute autre histoire…Par chance l’école de Po’ nous offrait une semaine d’hôtel pour nous donner le temps de trouver notre nouveau chez nous…mais là encore, une semaine ça passe très vite et comprendre comment cela fonctionne réellement prend du temps.

Autant vous le dire tout de suite on ne vit pas dans une villa au bord de plage, encore moins dans les hauteurs d’Hollywood ou en plein cœur de Beverley Hills…quoique ça…lol…

Ici pas d’agence de Century 21…deux options s’offrent à nous :

1 - De particuliers à particuliers : C’est la méthode la plus utilisée, car sûrement la moins la coûteuse et possédant une plus grande gamme de choix. Plusieurs sites internet sont là pour aider dans cette démarche : Craiglist, Rent.com, Westsiderentals, Trulia
 
2 - Les résidences : C’est un peu comme dans «Melrose Place». De petits bâtiments pas très hauts en général, protégés et surveillés pour la plupart et des services inclus dans le loyer (piscine en extérieur, jacuzzi, salle de sports, mini salles de ciné pour certaines…). Des services qui paraissent inutiles nous direz-vous ? Oui, mais vu le prix de la location…

En effet on pourrait être amenés à penser que ces résidences sont beaucoup plus chères que la première option. Et bien pas forcément. On a d’ailleurs opté pour une de ces résidences après s’être rendu compte qu’il s’agissait du bail le moins cher pour nous.

 

Comment chercher son appart et bien comprendre le fonctionnement


La première chose à faire dans une ville comme Los Angeles est de bien cibler le quartier dans lequel on se désire s’installer…sur une ville de 10 fois la taille de Paris c’est très important !! Pour cela se renseigner sur les prix, les activités possibles et aussi et surtout le temps de trajet pour se rendre au travail...


« Quartier choisi : Ce sera Santa Monica !! »

La seconde chose à bien comprendre c’est qu’on n’est pas en France…et oui ici le propriétaire est roi !! Enfin dans certaines limites quand même.

Chose très étonnante : la fluctuation des prix du loyer jour par jour…et oui comme à la bourse…d’où la possibilité de réserver certaines locations au prix du jour.

De plus, un proprio peut très bien changer son prix de location comme cela lui chante si le bail le lui permet….ou alors vous demander un petit extra pour la taille des arbres réalisée dans le mois…c’est tout à fait dans son droit et possible : bien lire tous les contrats avant de signer !!

Dernier conseil avant de vous lâcher : penser à tourner à pied et en voiture dans le quartier où vous pensez camper avant de signer. Cela vous permettra tomber sur une pancarte « For lease » non listé sur internet. Cela peut donner aussi de nouveaux points de vue sur la question.
 

Louer, the huge deposit


Avant de louer un appartement, il faut remplir un dossier avec des informations basiques (nom, date de naissance, emploi…). Il vous sera demandé vos revenus annuels ici ainsi que votre contrat de travail. Certaines villes (comme Santa Monica) ont une loi à peu près semblable à celle de la France : gagner au moins 2.5 fois le montant du loyer. Mais cela dépend des villes…
Si jamais vous êtes un peu justes, vos économies en France peuvent rentrer en compte. Prévoyez donc une copie de vos comptes bancaires.

 
De plus, n’étant pas américain et n’ayant pas de « credit history », les compagnies n’ont pas accès au passé financier.  C’est pour cela que la plupart des bailleurs vous demanderont de verser un « deposit » (l’équivalent d’une caution)  d’un montant pouvant varier jusqu’à 3 loyers !! Pour un américain ce montant n’est que de quelques centaines de dollars…
Vous récupérerez une partie de ce deposit à la fin du bail. « Comment ça une partie ?! » Et oui l’autre partie, on l’espère minime, servira à réparer les dégâts causés lors de votre passage ou alors simplement à nettoyer l’appartement, même si vous l’avez nettoyé vous-même…
Dernière chose, tout peut se faire très rapidement : nous avons visité l’appartement un lundi après-midi, rempli le dossier correspondant, et nous avions emménagé le mardi...
 
 

Formalités et procédures à l’arrivée


Ne pas croire qu’une fois arrivé sur le sol des Etats-Unis d’Amérique (ça le fait hein ?! ;) ) toutes les démarches administratives sont finies.

I-94 Form


Première chose à faire dès l’arrivée : le I-94…ah nan pas encore ces formulaires…Et si…

Celui-ci sert grosso modo à dire « Hey !! Hello, we arrived on 08/05/2014 at 10:29pm!! ».  Et oui Big Brother devra toujours savoir où vous êtes…en tout cas savoir si vous êtes sur son territoire ou pas.

A l’époque le I-94 se faisait avant même d’entrer sur le territoire avec la police des frontières…mais depuis août 2013 une loi serait passé et rendrait inutile ce formulaire… Pourquoi vous raconter tout ça alors ? Pour que vous le fassiez vous-même sur internet…

Même si une loi est passée, toutes les administrations (DMV, Sécurité sociale…) n’en n’ont apparemment pas entendu parler…et bien gentiment et innocemment elles vous demandent votre déclaration I-94 !!

Maintenant le I-94 effectué : Congratulations!! You’re in now!! So let’s go get your papers dude!!

Et oui les réjouissances continuent. Mais en général c’est beaucoup plus efficace qu’en France, il faut bien l’admettre…
 

Bank account


Deuxième étape : Obtenir un compte bancaire…on ne sait jamais, ça peut aider...

Beaucoup de banques aux Etats-Unis comme on pourrait s’en douter au royaume du crédit… Un petit coup d’œil sur le site de chacune d’entre-elles vous aidera à choisir à qui faire confiance…

Cependant rassurez-vous changer de banque est tout aussi facile que d’en choisir une.

Nous, on a choisi Bank of America ou Bofa pour les intimes…une des premières banques aux USA en termes de nombre de clients. Mais aussi faisant partie du groupe Globla Alliances avec la BNP, notre banque en France ce qui rend les retraits aux USA gratuits avec la carte bleue visa FR par exemple…

Le premier rendez-vous à la banque peut s’avérer désorientant. «T’es sûr qu’on est dans une banque?»
Accueillis tels des rois venants cacher leur or par un conseiller toujours souriant quand on repart sans avoir rien déposé…le culte du bon vendeur…


"Bank of America: The bank of Americans!"

Entrons dans le vif du sujet : « checking or savings ?» et «debit or credit ?». Vous entendrez à coup sûr ces deux questions…la deuxième continue encore de nous être posée par certains commerçants à vrai dire.

C’est simple veut-on ouvrir un compte courant, un compte d’épargne ou alors les deux ? Vous seuls avez la réponse…la notre a été claire : « Checking !». Pas venu là pour faire des économies…mais pour voir du pays !!

Pour la carte il y a là encore une similitude avec la France et les cartes à débit immédiat ou différés…prendre garde aux « debit cards » qui peuvent être piégeuses dans un pays où le crédit est pris très au sérieux. Il est à noter une différence cependant : la gratuite de la carte. Ici le chéquier est payant mais la carte gratuite. ‘Et si j’ai besoin d’un chèque alors ?!’ Pas de soucis la banque se fera un plaisir de vous en délivrer un du montant voulu plus le prix du chèque…lol.

En conclusion, l’ouverture d’un compte bancaire est beaucoup plus simple et rapide qu’en France!
 

Mobile and Internet provider


Plusieurs choix s’offrent dans les deux cas. Mais y-a-t-il une réelle différence entre tous les opérateurs ? Bonne question.
En effet je pense que les services rendus sont plus ou moins similaires contrairement aux frais qu’il est nécessaire de débourser.

En ce qui concerne la téléphonie mobile, il faut tout d’abord savoir que les prix sont beaucoup plus élevés qu’en France. Ici pas de ‘tout compris’…quoique que Free pourrait éventuellement racheter T-mobile, enfin bref…
Verizon, T-mobile, at&t sont les principaux opérateurs mais d’autres existent. Pour certains il est même impossible d’acheter un forfait sans acheter le téléphone aussi. Mais je vous rassure une simple recherche sur le net pour en savoir plus sur les différents « plans » proposés vous permettra d’avoir une première idée d’orientation.

Pour nous ça a été T-mobile…mais pas en forfait. Et oui on est revenu en arrière en prenant un abonnement prépayé, c’est moins cher et tout est illimité sauf la data (dont on a rarement besoin).

Pour le fournisseur d’accès internet (FAI) le choix va vite être très limité ce qui rend les choses plus simple. Ça ne sert à rien de chercher en avance. Il faut tout d’abord avoir une adresse et ensuite on peut choisir son « provider » dans une gamme de FAI déjà présélectionnée par la zone où l’on vit. Dans notre cas on avait le choix entre deux, on a donc choisi le moins cher (Time Warner Cable)…des fois c’est aussi simple que ça !!

Le permis de conduire


Certains états acceptent de transformer le fameux papier rose en une jolie carte plastifiée. Mais la Californie n’en fait pas partie: Never mind!!

Le permis français est valable 3 mois sur le territoire de Californie, que ce soit le permis que vous possédez déjà ou le permis international. Passés ces 3 mois, si vous vous faites contrôler il faut mieux être en règle (même si les contrôles sont beaucoup moins importants ici qu’en France).

Aux États-Unis, pas d’auto-école….mais plutôt de l’autodidactie.

Première étape, se rendre au DMV (Department of Motor Vehicle). On peut considérer que c’est une préfecture spécialisée dans l’automobile. Elle rend les mêmes services (immatriculation de voiture, délivrance du permis de conduire) et est présente sur l’ensemble du territoire américain.

Arrivé là l’inscription coûte 36$. Ce prix correspond à l’achat d’un package qui contient :
  • La livraison du bouquin du code de la route.
  • Le passage du test théorique (Driving test). Jusque 3 si vous ratez les premiers.
  • Le passage du test pratique (Behind the wheel test). Jusque 2 ou 3 en cas d’échec aux précédents.

Donc c’est assez simple. Vous prenez le bouquin que vous potassez de votre côté et quand vous êtes prêt vous vous rendez (sans RDV) au DMV le plus proche pur passer le test du code de la route.

Deux options sont alors possibles. Vous décidez de le tenter en anglais (et c’est bien plus fun comme ça !!) et vous avezle droit à 6 erreurs ou bien alors vous décider le passer en Français (et oui c’est traduit pour ceux qui le désirent), et dans ce cas ou vous avez le droit à 1 ou 2erreurs en plus (ils considèrent eux-mêmes que la traduction n’estpas forcément fiable et peut mal vous orienter).

Dans l’hypothèse où vous réalisez plus d’erreurs que prévu vous pouvez le repasser immédiatement.

Une fois obtenu, il ne tient qu’à vous d’aller sur le site internet du DMV pour prendre RDV pour le fameux examen pratique. Très simple, celui-ci dure environ 15 minutes. 15 minutes durant lesquelles l’inspecteur s’assurera que vous êtes en mesure de conduire en toute sécurité principalement en effectuant des changements de voies et de directions.

Dans l’éventualité (vraiment minime quand même) où il y aurait un souci, vous pourrez reprendre un RDV dès le lendemain en fonction des disponibilités.

Pour ma part :

La lecture ce n’est pas trop mon truc faut le dire…du coup je compense et voilà qui pourrait vous intéressez : Vidéos DMVYouTube.19 vidéos de 2 minutes en moyenne vous résumant le code de la route CALIFORNIEN!

En 5 jours de temps j’ai passé le code (après m’être cultivé sur YouTube ;) ) et le permis, tout ça pur 36$. Plus qu’à attendre ma nouvelle pièce d’identité.

Inscription au Consulat Français de Los Angeles


Après votre arrivée sur le territoire américain et dès que vous avez pu souffler un peu (on n’est pas pressé à la minute non plus) il fortement recommandé de s’inscrire au Consulat Français de votre région, L.A. dans notre cas.

Cela peut présenter différents intérêts consultables sur le site du consulat : Consulat Général de France à LA.

Nous, on a décidé de le faire, du coup on a rempli un dossier, imprimé et remis en main propre au consulat de Los Angeles. Le tout fait en une après-midi à peine. On s’est dit que ça pourrait valoir le coup si une guerre FR/US éclatait…

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